Empreintes

Chez Céleste

Avec toi

Le collier de perle

Dégrafer l'espace

Figures sonores et nus féminin

Son nombre est rose

La deuxième soupe

Mesures

Trajectoires

Maisons grises

Passages

Paysages#1

L'atelier#1

L'un de l'autre

Autour, dedans, avant

En avant

I fell awkward

Rejouissons-nous

Porosité

Pour 15 corps nus

On ne se connait pas

Chaque fois que l'on se lève...

Patrick et Chantal

Propos

L'Abécédaire

Chansons pour le désir

Performances

Des situations, des personnages, des manipulations d’objets, des placements/déplacements de corps s’inventent… des vidéos, des bandes sonores sont diffusées. Je fabrique des volumes, des accessoires, je collecte des végétaux, des objets. La matière ainsi accumulée permet de façonner un espace physique et plastique déployé par des personnes nues, amateures, bénévoles (entre 10 et 18 personnes en fonction de l’écriture et du lieu). La forme performative devient un espace de recherche poétique et ludique où le temps de l’action vient se frotter à la temporalité photographique, à l’arrêt. En effet, si j’entre dans l’espace de la mise en scène, nue, avec un appareil photo sur pied c’est pour arrêter l’action et construire une image. Le public assiste à la fabrication d’une photographie comme s’il était dans un atelier. Je m’adresse aux participants à haute voix, leur demandant de se déplacer un peu à droite, un peu à gauche… Je suis au travail.
Avant la performance, j’envoie les dessins par mail aux participants. Ils visualisent ainsi le déroulé du projet, afin que tous ensemble nous improvisions sur un matériaux commun le temps de la performance.

Pour les participants, la situation est étrangère à leur quotidien. Je les accompagne et les guide tout le temps de la performance. Un temps de répétition est organisé quelques heures avant de jouer la performance, permettant à chacun de se rencontrer, de prendre un peu plus possession de l’espace et du déroulé du projet et ainsi de se sentir un peu plus à l’aise. Les participants explorent des territoires qui leur sont inconnus, ils inventent un vocabulaire, une langue, une façon de s’approprier le geste, le lieu, la nudité. Leur présence face et avec le public crée une forme singulière. Le public est libre de s’installer où il veut, par terre, contre le mur, debout, assis… Il est libre de se tenir immobile, de circuler dans le lieu. Les participants sont libres de quitter la performance à tout moment.

181 états d’un sexe masculin

Festival du Film de Fesses, 20 ‘, L’Entrepôt, Paris, juillet 2018.

Un homme et une femme témoignent d’une expérience partagée. L’homme l’évoque sous forme de litanie. La femme sous forme de ritournelles, d’extraits d’un abécédaire, d’un vocabulaire du sexe masculin et d’images distribuées au public. Leur relation est légère, coquine, fantaisiste et dépend de l’inattendu lié à l’improvisation.

Vidéo, chansons, lecture, objets offerts au public.

Mesures

Exposition Le Bleu du ciel, Crac, Centre régional d’art contemporain, Sète, 2015

Avec Chantal, Florence, Maéva, François.

Bois colorés, vidéo.

Images animées

Exposition Le Bleu du ciel, Crac, Centre régional d’art contemporain, Sète, 2015

Avec Florence, Gaël, Stéphane, Bruno, Chantal, Fabrice, Maéva, François,

Photo, vidéo.

Dégrafer l’espace

Deux séquences de 25’, création pour Le Générateur, collaboration avec Carole Rieussec musicienne, invitation d’Anne Dreyfus, Gentilly, 2014.

Installation performative. Images animées, zones amplifiées, photographies, musique, surfaces vibratoires et fantaisies à deux têtes… Une installation hybride activée par des corps nus en mouvement. Après leur performance Son nombre est rose présentée lors de la 5ème édition de Frasq (2013), Enna Chaton et Carole Rieussec se laissent saisir par l’impact réciproque de leur pratique : arts plastiques et arts sonores. Enna Chaton entraîne les participants à fabriquer de l’instant, de l’image pour la photographie ; elle les guide vers un gel du temps. Carole Rieussec plonge ces mêmes corps dans une temporalité fictionnelle ; elle joue du hors champ et du processus de “contextualisation” par le son. Toutes deux prolongent ce champ poétique en créant de nouveaux objets : foto-poème, sculptures sonores, ciné-installation.

Autour, dedans, avec #3

40 ‘ , soirée de clôture du festival FFF, Buttes-Chaumont, Paris, 2014.

Formes et papiers colorés, photos, sons… 

En avant

45’, création pour l’École des Arts de Carcassonne, invitation de Karine Vonna, Carcassonne, 2014. 

Son nombre est rose

15’, création pour le Festival Frasq, collaboration avec Carole Rieussec musicienne, invitation d’Anne Dreyfus, Le Générateur, Gentilly, puis à Lyon, Nîmes, Nancy, Marseille, 2013.

I feel awkward / je me sens maladroit(e)

35’, performance, dessins, vidéos, actions, création pour le Théâtre de la Loge, Festival Zoa, La Loge, invitation de Sabrina Weldman, Paris, 2013.

Texte préparatoire à l’écriture du projet
Le tableau Ulysse et Calypso d’Arnold Böcklin (1882) trouvé dans un magasin. La silhouette du second plan, à gauche du tableau m’attire. La présence mystérieuse et massive d’un corps d’homme. Il semble isolé, sombre, droit sur les rochers. Il est face à la mer. On ne voit rien de lui. Quoi faire ? La peinture me touche. Une femme est au premier plan, à droite du tableau, assise sur un tissu rouge vif. Elle sort d’une caverne. Elle tient un étrange objet à la main. Je vois une forme triangulaire, j’apprendrais plus tard qu’il s’agit d’une lyre. Son corps et son regard sont tournés vers la silhouette. Elle est presque nue. Belle. Leurs corps sont séparés, si loin l’un de l’autre.

Figures sonores et nus féminins

25’, création pour la Galerie Aperto, collaboration avec Carole Rieussec musicienne, Festival Sonorités #8, Montpellier, 2012.

Réjouissons-nous

60’, performance, vidéo, photo, dessin, texte, création pour le café du village de Fiac, invitation de Patrick Tarres, Fiac, 2011.

Dans le café moins de tables que d’habitude, un rond baller recouvert de tissu rouge, des oeufs sur le bar, une échelle contre un mur, une odeur de cuisine, des fleurs de tournesol par terre, un animal empaillé. Les hommes au dehors portent des fusils, vrais ou factices, ils attendent l’arrivée du public. Gardiens ou menace pour le lieu ? Le public est entré, une femme dit un texte au micro, la vidéo du bar est en action… ça commence. Enna entre nue avec un appareil photo, elle observe la scène, saisie les corps avec son appareil, s’adresse aux participants. Les participants provoquent les visiteurs du café, prennent la pose pour Enna, exécutent des actions, manipulent des objets… 

Autour, dedans, avec #2

60, vidéo, photo, dessin, festival de performances Jeter son corps dans la bataille, invitation de Maya Bösch/Grü (Transthéâtre) et Joerg Bader, Genève, Bâtiment d’art contemporain, 2011.

Les actions : une personne frotte son corps contre un mur, une personne tombe au sol et se redresse, une personne marche, elle va droit devant elle, se cogne au mur, revient sur ses pas et recommence avec le mur d’en face, une personne prend la posture de « la tortue renversée », dos au sol, bras et jambes tendues en l’air, elle fait mouvoir ses membres légèrement, une personne cherche un masque en carton coloré, le porte devant le visage et déambule avec, une personne s’habille et se déshabille, elle se déplace dans le lieu et recommence l’action, une personne va dans le public debout et y reste, une personne regarde les photos et les dessins accrochés aux murs, une personne en porte une autre sur les épaules, la personne assise sur les épaules de l’autre regarde avec des jumelles, ensemble elles se déplacent dans le lieu, deux personnes portent un corps, le montrent au public, la personne portée est une femme avec chaussures à talon et perruque blonde, elle est raide et allongée comme une poupée, un mannequin, une personne lit les actions à haute voix, au micro, plusieurs personnes manipulent les objets transitionnels : visionneuses diapositives à piles, visionneuses diapositives montées sur tiges en bois, flyers en papier et les adressent au public, une personne s’allonge au sol et s’immobilise un long moment, une personne reste debout et s’immobilise un long moment, une personne répète un geste abstrait jusqu’à épuisement, une personne va chercher une affiche et l’accroche au mur, plusieurs personnes exécutent des figures d’équilibriste sous les applaudissements du groupe, une personne roule en trottinette dans les salles, une personne regarde les autres en action, une personne s’assoit, écrit et dessine sur un carnet de croquis, deux personnes portent de beaux vêtements, pose fièrement avec, repartent, l’une d’elles revient nue, l’autre vêtue différemment, deux personnes discutent, marchent et tournent autour du groupe lentement, plusieurs personnes amènent les objets du quotidien, elles les disposent dans l’espace et jouent avec, deux personnes déplient des journaux au sol, sur les journaux ils déposent une cuvette remplie d’eau, une paire de ciseaux, de vieux objets ou meubles récupérés, des bandes plâtrées, une des deux personnes colle les objets au corps de la seconde avec de la bande plâtrée, lorsque le plâtre est sec, la personnes déambuler comme un corps/ sculpture …

 

Autour, dedans, avec #1

60’, vidéo, dessin, photo, Festival des Instants vidéo, invitation de Marc Mercier et Mireille Badby, Marseille, Les grands terrains, 2010.

1 – 18h30 début de la marche dans tout le lieu, déshabillage en douceur, prise de vue photos.

2 – Les participants s’immobilisent dans l’espace, projection d’une vidéo salle n°1, puis ils disparaissent, vont à l’arrière, dans les couloirs de la salle N°1 durant la projection.

3 – Défilé visages couleurs (musique) – arrêt pour prise de vue, divers endroits, pose ensemble et dans le public.

4 – Ils enlèvent le masque, prennent des pose, lecture d’un texte, début de projection.

5 – Différentes actions en même temps dans des espaces différents : haut : feuilles, escaliers, canapé, bar… à définir.

6 – Objets transitionnels, relation avec le public. Baguettes avec visionneuses.

7 – Tortue renversée – projection vidéo – posture au sol, puis ligne de fin.

Porosité

180’, performance, dessins, vidéos, actions, création pour le théâtre de la Manicle / satellite Brindeau, invitation de Jérôme le Goff, Le Havre, 2010.

Ça commence. Une femme bat des herbes avec un long bout de bois Une image vidéo projetée au mur. La salle est sombre. Elle crie (en silence). Puis elle pleure (en silence). Elle frappe l’herbe de toutes ses forces. Dans la salle. Sombre. Des corps d’hommes et de femmes vêtus Marchent dans l’espace. Silence. Sons des pas, frottement des tissus. Les personnes se croisent. Regards au sol. Ils marchent (au moins 5 minutes). Puis. L’image est arrêtée. Lumière blanche. Ils marchent et se déshabillent simultanément. Lentement Doucement. Tranquillement. Calmement. Regards au sol Regards se croisent Regards simples. Les mains tiennent les bords du pantalon au niveau de la ceinture (dessin). À hauteur de hanche. Bras plié à 90°… (extrait), Enna Chaton.

Partition de la performance :

Ça commence
Une femme bat des herbes avec un long bout de bois Une image vidéo projetée au mur
La salle est sombre
Elle crie (en silence)
Puis elle pleure (en silence)
Elle frappe l’herbe de toutes ses forces
Dans la salle
Sombre
Des corps d’hommes et de femmes vêtus Marchent dans l’espace
Silence
Sons des pas, frottement des tissus
Les personnes se croisent
Regards au sol
Ils marchent (au moins 5 minutes)
Puis
L’image est arrêtée
Lumière blanche
Ils marchent et se déshabillent simultanément
Lentement Doucement Tranquillement Calmement
Regards au sol Regards se croisent Regards simples
Les mains tiennent les bords du pantalon au niveau de la ceinture (dessin)
À hauteur de hanche
Bras plié à 90°
Le sexe caché
Ils marchent, ils marchent, ils marchent
Certaines femmes baissent la tête
Les cheveux prennent la place du visage
Certains hommes chaussent des planches de bois avec rubans (dessin)
Ils marchent ensemble
Dans la salle
Lumière colorée – bleu, vert, marron
Parallèlement sur le plateau Arrivent :
Une couverture
Une souche ou une branche d’arbre
Des parpaings gris Ils s’immobilisent Prennent des poses Je photographie
Puis
Ça continue
Déplacement sur le plateau
Actions isolées
Les femmes construisent des murs, des lignes (dessin) Douceur
Solitude
Concentration
Puis les hommes viennent
Un s’allonge au sol sous la couverture
Plusieurs exécutent des actions décalées (personnage insolite, tortue renversée, jumelles l’un sur les épaules de l’autre, diapositives ou films montrés au public, fly…)
D’autres observent sur les bords
D’autres aident les femmes à construire les murs
Une femme continue à tenir son pantalon à hauteur de hanche devant le sexe et marche
Face public
( Les actions dépendent de la dimension du plateau, du nombre de participants )
Une musique forte
Nue
Je photographie , je filme
Je dis stop (appareil à amplifier la voix) Je guide
Je me cache
Je laisse faire
J’installe une table et une chaise
Je lis un texte
Je tiens le bâton
J’observe
Je vais avec les autres
Ca se termine
Stop
Tout le monde s’arrête
Les objets disparaissent du plateau
Une projection d’images
Des paysages
Une femme dans un escalier
Plans de voitures
Un groupe de personnes nues dans le paysage
Ici et maintenant le groupe se met en ligne Face public
Salutations insistantes
Regard dans la salle
Cherche à croiser regard du spectateur Les corps se baissent et se redressent Musique forte
Un à un je dis le prénom des participants
La salutation se transforme
Dislocation de la ligne
Nous allons au fond du plateau nous asseoir sur une ligne de chaises
Le nombre de chaises correspond au nombre de participants + une chaise vide
Nous mettons des vêtements (pas les nôtres, féminin/masculin, trop grand/trop petit…)
Noir

Pour 15 corps nus #2

résidence Acteur Autonome (AA), association Glassbox, Théâtre de la Cité universitaire, Paris, 2010. 

Pour 15 corps nus #1

2 jours, création pour l’exposition Allons coucher le soleil, invitation Frédérique Lecomte, le Générateur, Gentilly, 2010

Situation = improvisation
La performance montre un espace de recherche, « une prise de vue en directe ». Le public assiste à la scène sans pour autant interrompre son activité. Il ne s’agit pas d’un spectacle, mais de quelque chose en train de se faire, de s’expérimenter.

Des personnes (entre 15 et 18) y participent , je suis avec eux, parfois nue et parfois non nue. Je crée des situations, j’explique, je fabrique des images (photo et vidéo). Parfois je suis dans l’espace de la mise en scène (délimité par la moquette au sol) parfois je suis en dehors, (derrière et avec le public, sur l’escabeau également).

1 – Marcher, se déshabiller, faire connaissance, arpenter le lieu, envisager l’espace. Certains se mettent entièrement nu, d’autres gardent un vêtement. On passe beaucoup de temps à marcher, à se rhabiller, à se déshabiller. On fait des tas avec les vêtements. On ne parle pas, très peu.

2 – Ils s’immobilisent, choisissent une pose dans l’espace, entre eux… je filme, photographie l’immobilité, la présence des visiteurs.

3 – Parfois on se rassemble, je montre les images au groupe sur l’appareil photo, sur un moniteur. Les corps ensemble : parler, se regarder, jouer, un geste répétitif, danser, s’allonger, s’entasser, se maquiller, pleurer, manifester…

4 – Je monte sur une échelle, je parle au groupe, je forme des figures. 

Sonorème

vidéo, Montpellier, festival Sonorités, 2008. 

On ne se connaît pas

performance, vidéo, colloque Vivre l’intime, Nîmes, 2004.