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Céleste Boursier-Mougenot – Sophie Lagier – Stéphane / Claire Despax – Carole RieussecPaul-Armand Gette – Laurent Moriceau.

Avec Céleste Boursier-Mougenot

Céleste Boursier-Mougenot explore le potentiel musical de lieux, de situations ou d’objets, souvent issus du quotidien, pour créer des dispositifs où le mouvement et le son plongent la conscience du spectateur dans la fascination envoûtante de ce qui n’a de cesse d’advenir. Musicien de formation, l’artiste entreprend de donner une forme autonome à sa musique en réalisant des installations. À partir de situations ou d’objets les plus divers, dont il parvient à extraire un potentiel musical, il élabore des dispositifs qui étendent la notion de partition aux configurations hétérodoxes des matériaux et des médias qu’il emploie, pour générer le plus souvent en direct, des formes sonores qu’il qualifie de vivantes. Déployé en relation avec les données architecturales ou environnementales des lieux d’exposition, chaque dispositif constitue le cadre propice à une expérience d’écoute en livrant, au regard et à l’entendement du visiteur, le processus qui engendre la musique.

L’invitation
Suite au film from here to ear réalisé en 2002, en collaboration avec Céleste Boursier-Mougenot, lors de la présentation de son œuvre éponyme dans la cour vitrée des Beaux-Arts de Paris, l’artiste m’a invitée, à partir de 2009, à développer librement mon travail personnel, mes actions filmées, dans le cadre de ses installations et expositions considérées comme des environnements ou des paysages. L’écriture, la scénarisation des corps se dessine au fur et à mesure de leur inscription dans le lieu et de relations naissantes au cœur des œuvres de Céleste, que ces personnes découvrent en les visitant. Leur réceptivité et leur présence à ces actions sont intensifiées par leur nudité. Je n’ai pas d’autre projet que de capter ce qui advient dans ce moment de partage. Je leur demande surtout d’être à l’écoute des formes visuelles et sonores. Une deuxième phase de mon travail consiste dans le montage d’un film qui donnera à voir et à entendre de manière inédite les œuvres de Céleste Boursier-Mougenot.

Avec Paul-Armand Gette

Paul-Armand Gette opére des va-et-vient entre l’art et la science. Son travail se déploie entre photographie, sculpture, lpeinture, vidéo ou littérature. À la fin des années 1950 il s’introduit dans les marges de la géologie, de l’entomologie et de la cristallographie. Puis il se consacre au paysage, à l’idée de nature et à l’étude du modèle. À chacune de ses obsessions – la nature, le désir – correspond un mode d’investigation et des choix esthétiques différents. Apparaissent ensuite dans son œuvre de jeunes filles dénudées dans des séries où l’artiste joue avec les interdits moraux et artistiques qui découlent de la relation d’un créateur à son modèle. De Toucher du modèle (1984-1986) à La Liberté du modèle (1991-2004), sa position de « voyeur complice » magnifie le corps féminin tout autant qu’il cherche à en percer une forme de mystère mythologique.

“Le trouble que je ressens évolue de façon lente et élastique en un-va e-vient entre Paul-Armand et moi. Il agit sur mon corps à travers l’effleurement d’une branche, une odeur, la voix et le corps de Paul-Armand, les poils que je n’ai pas eut le temps d’épiler correctement, nos rires, la maladresse de mes poses, le soleil, le toucher de Paul-Armand, le son produit par l’appareil photo, le plaisir, des gestes à inventer, des images à venir…”

Extrait du texte Un jour Diane, Enna Chaton, publié dans le livre Les mythologies Apprivoisées, Paul-Armand Gette, éditions villa saint-clair, 2005.

– Intimentissima, exposition collective, invitation de Paul-Armand Gette, Galerie de la Voûte, Paris 2018.

– L’Aurore se lève, performance, Galerie Jean Brolly, Paris 2018.

– L’Aurore se lève, performance, Sète. 2016.

– Intimenta, exposition collective, gouacheS sur papier, commissaire Paul-Armand Gette,La Belle Époque, Galerie Une Poussière dans l’œil, Villeneuve d’Ascq et Galerie Porte Avion, Marseille. 2015.

– Quand les nymphes parlent aux nymphes, exposition collective, photographies,commissaire Paul-Armand Gette, Lieu d’art contemporain, Moulin du Rabois, Argenton-sur-Creuse. 2012.

– Samedi 12 mai, Paul-Armand Gette dans le jardin de la Villa, 2’, couleur, sonore. 2001.

 

Avec Stéphane/Claire Despax

Relation particulière avec Stéphane, plasticien, devenu Claire. Collaboration intense. Je suis témoin de son intimité, de sa sexualité. Je l’observe derrière ma caméra, j’enregistre sa voix, son témoignage. Arrêt brutal de l’échange provoqué par son décès. 

À l’intérieur, le collier de perles, film numérique, 69’, image & montage Enna Chaton & Stéphane Despax, plasticien,
 avec le soutien ( résidence ) de Bandits-Mages ( Bourges ), Olivier Coufourier & Nicolas Mouton Bareil ( Toulouse ), son : Struggle cruisingde Nomad Wizard ( sample ), invitation de Jean-Pascal Vial, Cap d’Agde 2010, Toulouse 2010, Bourges 2011, film réalisé en 2012.

Avec Carole Rieussec

 

Carole Rieussec est artiste sonore. Elle a étudié le piano, la philosophie, puis la composition musicale acousmatique au Conservatoire National de Région de Lyon avec Denis Dufour et la composition instrumentale avec Philippe Manoury (IRCAM), Jeannine Richer, Horia Ratiu à Paris. Elle est sonographe à tendance minimaliste. Le travail avec des haut-parleurs, et la relation du son à l’espace est un axe fondamental de son travail. Cette inclination l’a conduit depuis 1990 à collaborer avec des artistes de très nombreuses disciplines ( Carl Ludwig Hübsch, Bruno Meyssat, Théâtre du point aveugle, Film Oeil Sud, Compagnie Black Blanc Beur, Nazim Djemai…).

En 2000, elle crée avec le poète sonore Anne-James Chaton un festival explorant les zones entre texte et son : Sonorités. Dans le sillon de ce festival, elle crée aussi un quartet avec le poète sonore Jérôme Game et les musiciens Didier Aschour et Jean-Kristoff Camps, et enfin un duo avec la plasticienne Enna Chaton. Carole est membre du comité de rédaction de revue et corrigée, revue dédiée aux pratiques expérimentales avec Jérôme Noetinger, Kasper Toeplitz… Avec Enna Chaton, elle a collaboré à :

Dégrafer l’espace, séquences de 25 à 50 minutes, installation performative hybride activée par des corps nus en mouvement, vidéo, son, Le Générateur, invitation d’Anne Dreyfus, Gentilly, 2014.
Images animées, zones amplifiées, photographies, musique, surfaces vibratoires et fantaisies à deux têtes. Des films qui interrogent la relation. Réunis, ils ont donné lieu à une installation performative. Enna Chaton ( image et performance ) et Carole Rieussec.( son ) créent avec Dégrafer l’espace un lieu fictionnel, poétique et atypique. Enna Chaton entraîne les participants à fabriquer de l’instant, de l’image pour la photographie ; elle les guide vers un gel du temps. Carole Rieussec plonge ces mêmes corps dans une temporalité fictionnelle ; elle joue du hors champ et du processus de “contextualisation” par le son. Toutes deux prolongent ce champ poétique en créant de nouveaux objets : foto-poème, sculptures sonores, ciné-installation.

– Son nombre est rose, performance, vidéo, son, édition 5 de Frasq, invitation d’Anne Dreyfus, Le Générateur, Gentilly, 2013.
– Black violet et Cartoon, installation performative, vidéo, son, dessin, exposition Les Actes en silence, invitation de Mireille Batby,, Marseille 13,  2013.

– Aluminium Folies, vidéo, Montreuil, Frontignan, 

– Corps écoutant, vidéo, Montreuil, Frontignan, 

– Cartoon, vidéo, Marseille, Frontignan,

Nous n’irons pas, vidéo, Marseille, USA, Frontignan, Besançon, Poussan, 2014 

– Hommes aux objets, vidéo, Montreuil, Frontignan, 2014. 

– Black Violet, vidéo, Frontignan, 2014. 

– Figures sonores et nus féminins, performance, vidéo, festival Sonorités #7, espace d’art Aperto, projet partie prenante de Dégrafer l’espace, Montpellier, 2011.

 

Avec la compagnie Kristoff K.roll

La bohemia electronica nunca duerme, théâtre sonore, musique de Carole Rieussec et J-Kristoff Camps, performance, prises de vues d’Enna Chaton, vidéos de Jérémie Scheidler, dispositif lumineux de Jean-Gabriel Valot, scénographie de Daniel Fayet.

Rêve éveillé

Lumière acidulée, saturée, sur un campement de bohémiens. Fantasmagorie transformiste visuelle et musicale animée de magie. Chaque mouvement est déplacement de sens. Le couple musicien joue de la voix – tantôt vive, tantôt enregistrée – et brouille les pistes du vraisemblable, s’amuse des consoles électroniques, des blancs gobelets cristallins dans leur chute, de bandes magnétiques ou de fils virtuels et sonores disputés. Détournement d’objets hétéroclites, fragiles projections d’images. De ventilateurs tournoyants naissent des muses vacillantes. Un orage d’apocalypse s’abat, déclenché par un graffiti rageusement tracé au micro sur un mur en friche… Poésie du geste. Un preneur de son chapeauté tyrolien révèle de sa perche une ville orientale et d’un spectateur les divagations domestiques. Et le farfadet obstiné de troquer distraitement le micro contre un filet pour traquer le son… Une séduisante et rousse bohémienne en résille et hauts talons se fait girafe joueuse… Une femme nue passe par là, improbable et imperturbable, greffe à la marge du dispositif des machines et instruments imbriqués un studio mobile de prise de vue, prend la pose sans s’attarder – nymphe désinvolte –, s’essaye à rire à gorge déployée en écho d’une voix mutine, déroule dans la nuit outremer un cyclo sur le public puis, magicienne à son tour, le retirant d’un geste vif – après deux poses rapides et clichés flashés –, découvre un spectateur dénudé totalement et qui en sourit, enveloppe les musiciens d’un cocon de papier d’où ils s’échappent multipliés en papillons silencieux qu’aimantent les projecteurs… Demeure le campement en bataille où brûlent encore quelques feux follets. Philippe Bissières

– Théâtre Au Fil de l’eau, Pantin, 13 mars 2019
– Festival Géo Condé, Frouard, 26 avril 2017
– Frontignan, 21 mai 2016
– Festival Reevox, Marseille, 31 janvier 2015
– Festival Les Journées électriques, Albi, 28 mars
– Théâtre du Saulcy, Metz, 19 novembre 2014
– La Chaux de Fonds ( Suisse ), 21, 22 novembre 2014

Avec Laurent Moriceau

Exposition Enna, situation L